Nhommât

 

 

 

 

 

 

Lorsqu’encore

 

 

 

 

Lux du FOU

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

[1]


 

            C’est en raison même

de ce moment dont nous disposons

Maintenant

pour parler d’ART

que la forme conférentielle sera mise à mal. [2]

 

Une conférence est un objet trop sérieux

de dimension médiatique

et scolastique

bien trop marquée

pour que

vous comme moi-même

qui ne sommes là ni pour nous instruire

ni pour dormir

acceptions

de concert

de sacrifier de notre temps

ce bien si précieux

que jamais cadeau ne vaudra [3]

            Aussi,

et pour consommer cette informelle

vais-je essayer

de ne point vous parler

de tout cela que vous pourriez trouver dans quelque livre

mais bien de moi

de l’art   Avec   et   En moi,

de comment il agit    vibre    résonne   creuse

édifie    déconstruit       met un terme au jugement ..

            et,

parce que cela n’est jamais si évident

de parler de soi

le ferai-je

       métaphoriquement

 

            Une fois encore

il me faut vous présenter mes excuses

je ne répondrai pas à l’attente

 – discursive – 

de traitement de la question

de l’UN        de l’Unité 

 

tout au plus

au détours d’une phrase

d’un mot

rencontrerons-nous

la condition de possibilité

de telle    préoccupation

 – non pas que je ne le veuille

mais bien

qu’  artistiquement

cela ne se puisse

 

nous voilà déjà   au bord d’un précipice    au seuil d’un vide

d’une question

d’un débat

 

 – qu’  artistiquement

cela ne se puisse –

qu’est-ce à dire ?

 

peut-être

ceux d’entre vous qui

déjà présents l’an passé

ont quelques réminiscences

 – s’actualisantes – [4]

de termes employés naguère

entrevoient-ils déjà

les signes

les traces

les réseaux

le seuil perceptif

la fragmentation

les liaisons entre ces signes ou traces

leur capacité de s’auto-constituer

en   groupe     réseaux     structures

et les modes et cadres dont il dépendent

 

peut-être replongent-ils  

dans ce que

Réductivement

l’on pourrait désigner par :

une analyse structurale et fonctionnelle du Vécu

       – du vécu-objet –

que procure la rencontre

nôtre     rencontre

  avec une œuvre [5]  ;

 

            soyez tous rassurés

c’est pour bien marquer l’ écart             irréductible

entre :

·        forme

structure

procès

démarche

                         d’une part,

et

·        motivation intérieure impérieuse

ou nécessité indépendante

                                                           d’autre part

que nous aborderons   l’image

tout autrement. [6]

 

  dire

organiser ses propos

            Artificialité ?

La seule idée de composition

 – s’il faut lui reconnaître la capacité de structurer les moyens narratifs [7]

        est       aberration

                           médiation

      toujours   multipliée

 

C’est un peu  (trop souvent)  l’affadissement

de l’Énergie vive

avec son inclusion dans une forme

alors

     comment l’inconnu de l’instant magique

(auquel nous n’étions pas préparé (totalement) ; pas    avertis

            (sans quoi la magie n’opère plus))

comment cet inconnu

pourrait-il s’organiser

Sinon à travers

l’élection automatique

(indépendante de notre volonté consciente)

de la « structure »      signe d’évocation  (?)

c’est ce que nous allons voir

      ensemble

 

Prenons comme forme du dire

la   lecture monocorde

neutre et fade

et la figure du narrateur

et d’abord    DIRE

sans questions

sans oppositions

sans hiérarchie

sans stratégie ;

   une voix        et des images

des images qui passent

comme un film de famille

ce que nous vivons

un peu

l’organisation du sens

son absurde dans le temps   tout le temps

la faillite à terme de tout modèle

même si toujours cela nous aide

nous porte [8]

toujours nous pose question

            commencer ainsi

et puis ne plus arrêter

plusieurs heures durant   sans faillir

et noter ensemble ce qui se passe

      donc      des images

comme une tranche de vie    de famille

la   Famille

toute une question

son sens sa forme …    beaucoup à penser …

(…)

un film

une vie qui défile

images     des instants

  FORTS    marquants    insolites   ..

témoignages

sources

œil discret ou protocolaire

photo à la sauvette

photo anniversaire

photo souvenir

famille   enfants   amis

rencontre

signe       trace signe

machine du constant rappel

c’était          à tel moment

Nous …

Oui

Oui    je me rappelle

 

et puis le récit reprend

le film

nous revenons de cette courte pause

et passons

à ce   » premier «  plan

    les IMAGES

elles défilent

les voyons-nous

les avons-nous vues  (?)

que   quoi

n’importe   (!)  informes

informelles

   sans Forme [9]

alignées là

elles sont     juste là

un temps

Passe

 

Sombres  Clairs

Accentués  Délicats

les signes sont

sont

nos photos

souvenirs

c’est le rappel

   un coup de téléphone

la parole

écouter   entendre

des mots

des sons

des rythmes

des respirations

des silences

   une accélération

une accumulation

              un vide

un échange

la parole

je te la donne

tu me la donnes

 » Tu «   me la rend

Nous parlons   nous échangeons

sans prix    sans peurs

pas de   Questions

juste

                        des mots

    des fleurs

des papillons

un petit courant d’air

une pose

une plume

    ici

plane    coule    ondoie

      s’apaise ..

 

IMAGE

l’image n’est pas le modèle

ce n’est pas un but

un mimétisme nécessaire

c’est un protocole   une opération

un média

au delà      de la limitation pratique

                                       que nous en faisons

 

image

   image rappel

mais aussi

Possible

et ainsi

les catégories      les modes      les classes

tout un jeu !

une  théorie    comme on disait naguère

les images se suivent

ne se ressemblent pas toujours

beauté du monde

BIO   la vie

des sigles     des images

parler

une conformation géométrique plane

des logos d’entreprises                      des enseignes

(leur parler-plan [10] )

auquel     s’  oppose

la    » Configuration en volume « 

l’accession à une tri-dimensionnalité

voyez tel logo de grande marque

qui   malgré son écriture

                            sa graphie (nécessaire)

                pour être évoqué visuellement

est porteur de plus

de plus que ce que laisse paraître    sa    forme

c’est telle idée

telle     Qualité

 

Ici

une ligne

                                                un point ;

cet espèce de signe [11]

le petit cercle entouré d’un halo lumineux

sa Constellation de points

plus tard venue

Gouttelettes

autour     alentours

flux

énergie

lumière        électricité               rayonnement

   un cercle qui pourrait souvent être

un Être

une personne

une entité    une tête, métaphoriquement

 

donc comme un personnage

la naissance du Personnage [12] .

 

un personnage

un décor

décors de théâtre    lieu      espace

de la lumière              (delà : lumière)

la vision   l’appel(-le)

et tout cela pour une histoire

LIRE

raconter une histoire

 

« – papi [13] , raconte ! » 

l’enfant est là

               dans l’attente de la magie

 

naissance d’un personnage

qui parfois se manifeste

parfois nous est intérieur

               INTÉRIEUR..

un mot

comme tant d’autres [14]

une prise de parole

un  » tu « 

libérateur

un tu encore un peu illégitime

mais un tu

ici     

nous y voici

ça vient

     – Viens !

la porte          

la porte à passer

passée

nous y avons eu un petit frisson

au moins une fois

la porte

sa lourdeur

sa puissance

son infini

la porte est passée

depuis beau temps

en un sens   c’est tout frais

mais ça y est

le moment est venu

Aller       Voir..

nous sommes prêts

tous

un jour

à faire ce pas

tendre la main

dire   Bonjour !

faire connaissance

 

des pas       des foulées

le pas        son rythme        sa longueur

TAILLE    du pas

      le Milliaire romain

un peu moins d’un kilomètre et demi pour mille pas

exactement :

     1 481,5 mètres

soit

Un pas d’un mètre quarante huit

(parce que deux déplacements ; pour conserver la configuration initiale des appuis)

 

   toute une culture      toute une civilisation

réside en de telles subtilités ;

le pas romain

     qui n’est pas le mètre ..

 

un pas de plus

et nous voilà à traverser des portes

changer de pièces

aller et venir de par les lieux

quels lieux

quels espaces

    nôtre

                PARCOURS

 

                            des chants d’oiseaux

qui nous accompagnent

comme les sourires les accolades

nous sommes faits de Même ..

   la variabilité

                   c’est la surprise

le grenu de violence douce          de l’amertume délicatement fruitée

 

un pas de plus

encore

toujours !

ainsi allons-nous

d’espace en espace

de pièce en pièce

de maison en maison

d’ Ici en Ailleurs

devenu nomade

nomades-à-point(s)-fixe(s)

itinérants

nous parlons

nous rions     nous pleurons

nous travaillons

nous …

(…)

nous         .. faisons tout un tas de choses

toujours

tout le temps

submergés

et nous continuons

autrement !  identiquement !

 

l’opposition n’est plus  qu’un genre de rappel             (une figure)

 – ses deux éléments pris ensemble –

Ne compte rien tant

que ces    jeux    alternances

     rapports entre clair et sombre

     rapports de contraste

              local

et leur dé – limitation

 

                                                     Voir cela ..

 

 

Voir ces jeux et    alternances

voir ces circonstances

apprécier de l’un comme de l’autre

ne plus tant…

      ne plus –

            ne

Ne !!!

dire   » ne « 

                           la portée ..

La portée

non plus celle mécaniste de résistance, comme nous dirions d’une poutre

mais celle de l’engendrement  ..

l’ à-venir de la négation

à-venir : l’à (tiret) venir

issue

fête

déplacer le lieu du débat quand celui-ci dérape

incommode [15]

Qu’est-ce qu’un sujet

Peut-on en changer

   Échanger

 

 – s’indigner de   l’Attente  dans le Troc        (!)

quel   niveau

quelle confiance

Ce que permet et/ou produit

                     ce que nous donnons

        Donner

 

le relatif de tout don

ce qui dans ce que je perçois

ne laisse de déchets    (?)

ne diminue le possible

un sac

don       

publicité   ?        non !

Vecteur

    Témoin d’idée

 

(C’est en quelque sorte le nom que nous pourrions donner à notre personnage conceptuel évoqué précédemment dans l’allure de sa représentation graphique – cercle avec halo)

 

Un personnage

    poético-philosophique

un témoin d’idée

qui voit et dit,          parle

qui dit ce qu’il voit ..

 

il voit

et que voit-il d’ailleurs

voir        Visuel

  Stimulation – Perception – Onde – Œil – Cerveau

 

il voit

  se représente mentalement le monde

Chacun sa représentation               (ses repères   ses limites)

 Imaginons :

une pièce

  un lieu,     un espace  (quel qu’il soit)

plusieurs personnes sont là

  Elles voient

elles assistent à ce que nous appellerions         un événement     ;

Métaphoriquement

 – voilà une scène –

         Plusieurs personnages –

(…)

il se passe quelque chose     (peut-être rien)

certains assistent

d’une façon ou d’une autre ;

d’aucuns ne figurent là

                          que par accident

 

des images défilent

chacun    voit    entend      vit         pense

accueille plus ou moins

 

SUMMUS ! [16]

        Nous sommes      le   témoin d’idée

nous percevons

nous parlons

 

il n’y a que   couples     » Problème/Solution « 

Lors         que nous devrions

    CESSER de ne penser que de telle façon

 

L’opposition est duelle

(dualité, duel, double, conflit, insatisfaction)

nous souhaitons dépasser le motif

                ce    motif

nous parlions de la bi-dimensionnalité des logos

abordons la tri- ;

commencée par le volume donné aux lettres qui écrivent nos mots

cette mise en relief,  en    espace

joue                      l’ordre de lecture

le placement

l’orientation     la taille    la détermination     la géométrie

c’est là un premier pas d’autonomie affective

et en cet écart   la dissipation d’une hétéronomie.

 

Le Ton

Celui qu’emploie [17] celui-là même qui parle

ici c’est un maître

un       MAÎTRE

le maître n’est pas tant le

      Professeur

que celui auquel nous reconnaissons

          certaine subtilité de moyens

 

cela seul ! qui justifie tel terme   (maître)

réside

en ce que métaphoriquement nous évoquerions par

un éclair, un trait,

certaine qualité d’intelligence

       une disponibilité

ainsi ce maître loquace

acquiert-il tour-à-tour

  et le visage du sage

      et celui du fou

 

ce personnage conceptuel

le narrateur          le conteur d’histoire

nous promène

le temps d’un poème

au long d’un parcours de fleurs et de chants d’oiseaux

tantôt sage     tantôt fou

    toujours un peu plus …

déjà ailleurs !

            (et tellement loin de tout :    Lorsqu’encore [18] )

 

le maître, un éclairagiste ?

n’est-ce pas déjà poser la nécessité d’une

     mise – en – œuvre     (?)

un dehors de la scène [19] dans laquelle évolue le témoin d’idée ?

 

les bords de scènes étant indéterminés,

attaquons-nous à ce    dehors

de – (tiret) hors

le terme qui en français s’écrit en un mot, dehors,

D. E. H. O. R. S.

Coupé en deux (l’unité di-visée)

DE et HORS,

les deux syllabes étant reliées par un tiret, le lien.

 

c’est ainsi qu’entre    dehors

en un mot, compact,    et

                             de (tiret) hors

se profile

        l’entrée du tiers                      

 

il n’y a plus lieu de se choisir     blanc                             ou noir

pas plus que de revendiquer                    telle nuance

 – Nous  avons à penser   comme une coprésence

          une médiation      ou      une métaphore [20]

notre (nôtre) [21] recours au langage

 

il n’est de raisons

de nous construire uniquement

sur la parole,

comme sur un système fixe et exact

nous Disposons

  de ce qui ne ressortit pas du  logos

notre vécu

            DÉBORDE      le langage

 

il est ici question de ce que métaphoriquement j’écris

hors     H. O. R. S.

 

hors :

ce que nous ne saurions nommer

hors :

cette part du vécu

                        incommunicable

         sinon par un regard

un geste          flou

quelque    chose étrange

que les circonstances ont placées là

    témoin

vecteur

passant secourable

idée

    à – propos qui ne se réfère à aucun point ni à aucun lieu

mais à une liaison énigmatique entre

    truc et machin ;

 

c’est un   tout-à-trac

qui nous paraît si lié à ce que nous ressentons

et à ce que nous souhaitons exprimer

que nous avons recours à lui

 

ce n’est pas un   hasard

ce n’est pas      irréfléchi

ce n’est pas      défendable

c’est   senti     ressenti     intérieur

hors de tout discours

    c’est un être

          énigmatique

qui en quelque sorte s’est imposé       allant de soi

(C’est un    cela-va-de-soi  , une évidence)

 

hors donc

mais pas  pour aller quelque part [22]

hors sans direction

ce n’est pas     opposition

c’est

    pensée de notre recours aux catégories et structures

 

Le structuralisme

porte        (irréductiblement)

à une quête double et infinie

dans la distance et la profondeur

selon un esprit de mesure 

      le microscopique et le macroscopique

 

ici

la spatialisation

est une mise    à distance          hors de l’idée de mesure ;

la comparaison  d’en-soi

  sans quantification ni qualification

seulement co-présents

 

Imaginons

des êtres

des témoins d’idée

des témoins d’évènements

          de moments, de joie, de fête

imaginons tous ces hommes et toutes ces femmes

tous ces animaux

toutes ces plantes

toutes ces choses,

    celles auxquelles nous avons su donner un nom

                                                          et quel ?   pourquoi ?

                                                                 qu’y avons-nous perçu ?

 

et celles non nommées [23]                                   vivent         sont

 

Malgré tous les mots que nous connaissons

toutes ces choses que nous apprenons, découvrons,

combien en voyons-nous vraiment

combien nous échappent

combien nous paraissent identiques alors qu’elles changent            (?)

 

l’expérience déborde les mots

c’est ainsi

hommes   femmes   enfants

tous ces lieux et tous ces êtres

tantôt parlent     et tantôt sont silencieux

passent ou s’immobilisent

    tintent comme les cloches des troupeaux

apparaissent et disparaissent

    telles les expressions de nos visages

l’espace d’un instant

    d’un sourire complice

d’un   mot       d’une   attention

nous sommes là

n’y sommes plus

Vous   moi,

un instant    tout     rien    le silence

 

Comment pouvons-nous   n’avoir pas    constamment à l’esprit     

            le caractère unique      évanescent de toute chose,

son double mouvement d’apparition/dissipation ?

 

Servons-nous encore un peu

de ce langage analytico-fonctionnaliste,

sorte de structuralisme des ordres et relations

qui

pour logique qu’il soit

 – c’est-à-dire marqué du handicap de la lenteur et de la pesanteur –

n’en tend pas moins à se répandre partout

Servons-nous donc

des moyens de cela-même que nous défaisons

        en esprit

(…)

le nœud    le cœur

les premiers pas de

l’Art – Chaos – Logique                  (une unité con-figu-rationnelle [24] )

 

des mots

des espaces

l’Art en tant que chaos de la logique

irrationalité  (?)         non pas

plutôt comme un plan

une surface horizontale

une       possibilité

et sur ce plan      des points    sans nombre

une vie

     un fourmillement        partout

une pulsation                     un composé de pulsations

des êtres

tellement !

de toute sorte et espèce ..

tous les possibles

de structure et non structure

qui comme des nuages

se manifestent

au dessus de ce plan

interpénétrés plus qu’étagés

des formes

des signes

des traces

des courbes qui se mêlent

des variétés-à-n-dimensions

et

bien au delà de toute idée de chaos

au delà de toute géométrie

des forces

des manifestations

qui

spontanément

apparaissent   disparaissent

le temps d’une idée

d’une sensation

forme-structure vite dé-passée

 

(en deux mots comme : déjà du passé, n’appartenant, instantanément, plus qu’à l’histoire)

   CE qui meurt !     partout       en nous      tout le temps ..

 

N’importe point tant les objets

que leur jeu     leur double mouvement

Le moment de leur apparition

                                   ce comment

et davantage :

      leur POSSIBILITÉ

 

une surface et quelques nuages   ici   ou          

l’ Art-Chaos-Logique

est   au     delà

il est     non-structures     de l’unicité     de l’unique      du configurationnel

il est     l’auto-contradiction du  hors

il est     la mise au ban de l’oppositionnel

il est     dé – limitation   du langage [25]

 

plus donc

que tout chaos imaginable selon toute logique

il est  hors  l’idée-logique de Chaos.

 

L’Art

Coïncidence

Co – Incidence

Deux points ..

deux fois un point, avec un écart, pour les distinguer

deux points       rapprochés           approchés

      verticalement    :

      ou     horizontalement    ..

 

coïncidence

   en   même   temps

arrivant en même lieu

… comme un retour à la configurationnalité

 

Nos Vécus comme une pondération

une échelle de masse

de zéro à l’infini

de zéro à     l’au-delà       de tout compte

                    l’ hors

compter

compter-mesurer-couper-cloisonner-nommer [26]

 

des échelles  

qui

à force d’être multipliées

sont  relatives

 

les écarts relatifs entre diverses échelles

notion d’Écart

notion de Possible

cette opposition

       Écart/Possible

et sa forte dépendance avec le modèle

l’idée de  Modèle [27]                            à suivre ..

 

comme une règle

     une répétition     une systématicité

   un éternel retour

 

le modèle  c’est  la règle

et la question première (induite)        pourquoi

     celle de but                            de sens

son seuil

    la joie qui motive

    la sensibilité qui convie

    l’exemple qui incite

    l’hospitalité qui accueille

 

nous élançons

pour le meilleur et pour le pire

          nos pas

hors     de      portée  

de portée

            du guide, de la rampe, de la main-courante, du garde-fou

de la main d’adulte qui tient celle de l’enfant ;

et ce n’est pas

     PEUR

et ce n’est pas     DOULEUR

qui nous motivent ;

ce sont au contraire

      notre confiance

      notre disposition [28]

 

nous voilà donc

   hors de tout institutionnalisme

confrontés à la production spontanée

de machines énigmatiques

   douées

de cette caractéristique étonnante

des êtres immatériels

que celle de      s’imposer à nous ..

 

dans l’évidence du don

d’une vie très fluette

magique

des forces

des vitalités

des sensibilités

s’organisent ainsi fugacement

et parfois d’elles

une trace demeure

c’est l’érosion d’une pierre

la marque de certains pas

le temps

les choses

des signes potentiels

         encore étrangers à toute nomination

 

et chaque jour que notre sensibilité est captivée

chaque fois que nous entr’apercevons

c’est dans la magie du débordement du signe

ou plutôt

telle attraction

s’accompagne de la constitution en signe

d’une structure-représentation

de certain débordement

 

Et que ce moment du débordement

            (sémantique et symbolique ; d’un hors du discursif)

corresponde à la production du signe

                     à la définition de la métaphore structurelle

                               qui servira d’écho, de rappel, de trace évocatrice

mérite toute notre attention.

 

Sans caractériser   abstraire 

                 le    vécu

        qui double l’instant par sa représentation 

ce phénomène

qu’on imaginera à la source même de l’élan de communication

pourrait

   et nous en apprendre sur nous-mêmes [29]

       et se suffire à lui-même dans la durée [30] de sa nécessité.

 

Que détournant le terme   d’archéologie

nous construisîmes l’Art-Chaos-Logique

marque

cette persistance linéaire et historique d’une certaine temporalité

              continue    logique    irréversible

insuffisante à rendre

les coprésences     les équilibres     les apparitions/disparitions     les coïncidences  

tout comme cela marque la nécessité de ce doublage

par tout ce qui dé-limite le langage

et partant  

         le temps

 

Enfin

cette idée

intellectuelle et imaginaire

de la       mise en espace        à distance

    des    forces     élans     énergies     êtres 

nous pouvons la porter jusqu’à cet    hors

du ressenti

 

- prenons cet exemple :

La poule ne couve

ordinairement

que les œufs fécondés

et non pas tous ceux qu’elle pond

la chèvre domestique

celle de nos fermes

« couve » parfois (c’est arrivé)

les œufs des poules

 

      au-delà du service mutuel rendu

comme de l’oiseau

             qui débarrasse    la vache            l’hippopotame

       de ses parasites   insectes…

il s’agit selon nous

d’un double principe d’économie et de vie en harmonie

un peu comme lorsque l’homme

attentif

ne place des tuteurs

qu’aux jeunes arbres qui en ont effectivement besoin

 

Ainsi nous apparaît la vie

dans l’esquisse toujours possible du geste

mais du geste retenu

de celui qui invite

autorise

donne   la voix         la parole   

    au tiers

 

le Témoin

une sensibilité     relais

un être

émetteur

montagne / écho

 

Répétition

l’écho

   signale     marque

quoi

   sans doute  une question

une présence          énigmatique ..

c’est en quoi

l’œuvre est monolithe

monolithe qui parle

émet des ondes [31]

sorte de

vibration-faite-corps

d’ailleurs ce corps n’est en définitive

que la matérialisation de sa possibilité de rencontre ..

 

hors de l’intuition de notre physique

l’œuvre   agissante     effective              vivante

c’est le constat

en notre for intérieur

d’une certaine résonnance

forte    vive    troublante

ressentie

et hors

hors de tout modèle

de tout préjugé

de toute attente

de toute prédisposition [32]

       ou orientation de la sensibilité [33]

 

l’œuvre déborde [34]

 

mais

revenons un instant    – si vous le voulez bien –    à nos  ŒUFS

la poule          appelée ailleurs

s’absente

son amie la chèvre pourrait les couver

mais NOUS

que ne savons-nous

distinguer

sensitivement

les œufs fécondés

de ceux qui ne le furent ?

 

Quelle opacification que la nôtre                 (!)

quelle insensibilité [35]                                 .. 

c’est     le discours s’arrête

et où commence le silence

non pas celui du   – taire –

d’une imposition [36]

mais bien

celui de la reconnaissance

de  l’Impossible de tout langage

 

comment traduire

et déjà :

   » comment « 

  et    » traduire «  [37]

évocation

   mime

marquage     signe d’un   hors

attention

écoute 

hospitalité

 

c’est ainsi que se forment des êtres :

l’  accent circonflexe –  chapeau

le i    le point    l’unité    le e-robase  qui comme le @ fait la spirale [38]

le point d’exclamation qui, retourné en i, évoque un humain

le verbe nhommer

formé d’une petite n et de homme

et qui – à l’oreille – sonne en français comme nommer  N. O. M. M. E. R.

et dont il n’appelle la désignation

que pour jouer de cet élan de l’homme

                 et des stratégies qu’il développe

           face à ce qu’il perçoit de ce qui l’entoure

     et à ce qui lui semble   opportun

nécessité      priorité ..

 ó   c’est un peu comme si

l’ensemble de ce qui accompagne

dans la désignation

cette idée de partage

de hiérarchie de la nécessité

se trouvait

   » préhensible « 

à travers l’évocation de ce mouvement

   (partir)

de     dé – nomination     qu’est   nhommer

 

nhommer

pour   dé – limiter   le langage

court-circuiter ses fixations

saisir son accumulation

   ses vides

sa permanence

sa relativité

        pour renouer avec son mouvement     sa force      son être

 

d’ailleurs

que nous fions-nous au langage

quand nous en    savons     la finitude et les limites

les sciences ne sont-elles pas

le théâtre de la fin des modèles

n’est-ce pas que se joue

le remodelage et la succession       à l’infini

des possibles dont l’intuition dispose

et qu’elle parcourt

                    instantanément !

 

qu’on ne s’y trompe

il ne s’agit pas de dénier au langage tout possible

mais d’en relever la    pesanteur structurelle

qu’une    dé – limitation     pourrait

        Dégourdir

 

Les visuels                                       (comme toutes autres formes d’œuvres)

qui relèvent de la coïncidence

usent à rebours des règles et modèles usuels

et présentent [39]

en un même espace

une contraction et une détente

          un détournement [40]

 

c’est alors que l’unité nous devient accessible

la vraie

la profuse

celle qui n’est pas   accord

           (à quelque règle)      (protocole)              

l’unité

l’  UNITÉ

portée   inscrite  

(dans nos réalisations)

Celle qui   Déborde   de toute part

celle précédemment nhommée      résonnance

qui unit

        vibratoirement

les êtres

 

UNITÉ :     nôtre          disponibilité               aux échos

de toute nature et de toute sorte

 

cette unité n’est plus tant

l’observation scrupuleuse      besogneuse       scolaire

   absurdement vide

d’une mise en forme selon des modèles

que la permanence dans l’instant

    que la permanence dans la présence

dans l’ ÊTRE

témoin     écho       élan         sensibilité offerte

 

Le film de notre vie déroule ses joies et ses peines

et,      contre toute différence nommable

notre identité

  notre  même

 

ici arrivé

c’est sur le commentaire que nous butons

troisième sur un second [41]                                  (il vient après le signe)

il est     non-vécu expérimental          déni

risque inconsidéré d’ opinion

                                       d’avis comme partition

mise à l’écart de la source

risque de doublage du signe [42]

       écho (amoindri) d’un écho

 

l’avis serait alors

évocation poétique    imagée      hors jugement

du genre de résonnance particulière

ressentie

lors de la rencontre du représentant (matériel) de l’œuvre

               (coïncidence à nous-mêmes)

 

coïncidence

point

instant

milieu

lieu

espace

Vous

moi

hiers

demains

que faisions-nous

que fêterons-nous

 

tant encore à     dé – finir [43]

  (…)

nhommer

extraire l’illimité de la concision du signe

le ré-investir de sa     portée

et ce n’est pas     recul

et ce n’est pas   échec       rebroussement         machine arrière

mais

parcours imaginaire     fulgurant     instantané

de tout ce que nous croyons être ou avoir été

l’évolution des êtres et des choses

 – non plus 

        recours à l’histoire –

mais

investissement de nos pas

lecture

    de cela qui      présent      s’actualise

 

de ce voyage ressort

·        et le terme de toute quête

                        de toute orientation

                        de toute organisation

                        de tout sens

                                                                      la finitude

 

·        et ce vaste champ du  hors

 

ce hors

c’est un peu notre plan imaginaire

au dessus duquel s’inscrivent tour à tour

CE  que nous tenons pour des représentations

 

C’est le support vierge de toute intention

l’amont du geste

  et celui-ci

s’ébauchant

esquissant son possible

le crée

    le   défini

indéfini ..

 

l’opposition     motif/fond     est

constitutivement

attachée    à l’évocation   au repérage

tandis que naissent simultanément     (avec la conscience)

la marque et son absence

la référence et sa possibilité [44]

 

Dans la campagne où je vis

on rencontre parfois

une espèce de chèvres sauvages

qui présente assez régulièrement

une bande ventrale verticale blanche

cette bande

que l’on retrouve sur d’autres animaux

et notamment de grands mammifères

peints ou dessinés par l’homme il y à 32 000 ans

sur les parois de la Grotte CHAUVET

    – le plus ancien site d’art pariétal recensé à ce jour dans le monde –

interpelle :

 

si l’Évolution est       « Logique » de conservation des caractères qui réalisent un équilibre

        quelle    nécessité    à cette marque ?

 

rectitude – ce ne sont pas des    tâches 

systématicité – nous avons la un patrimoine génétique

alors   (?)

signe        référence       élevage      

   marque de conformité ?

 

 

        être ..

                (à la veille de telles nhomminations

 

 

 

 

 

                        F. MARGUERIT   oct. 2005

 

 

 



[1] (Trad.) : sur la page de garde dans Lux du FOU : lux est à prendre comme l’unité d’éclairement, comme évocation de l’éclair, de certaine qualité de lumière, enfin comme évocation poétique de ce luxe qu’est le fait pour un roi ou un seigneur de s’attacher les services d’un fou ; quant au fou, ce n’est évidemment pas un individu dangereux pour lui-même ni pour autrui, tel ces malades que l’on distrait de la société en les plaçant dans des hôpitaux psychiatriques, mais bien l’incarnation du hors. Toutefois, et suivant en cela pour partie les propos de M. Foucault, nous pensons qu’il y a tout lieu de s’interroger sinon de rire des oppositions fou/sain d’esprit, et, pour la dangerosité : surestimée/ sous-estimée telles qu’aujourd’hui nous les pratiquons.

[2] Une vaste discussion pourrait être conduite relativement à la forme de discours, à la forme protocolaire d’élocution, au conditionnement même de tout contenu de conférence ; notons que ceci est le support de ce qui sera (aura été) prononcé lors de notre prise de parole à l’occasion de notre exposition photographique au centre culturel français de l’ambassade de France au Turkménistan, début novembre 2005, et que nous l’avons conçu comme une poérance. (Trad.) : merci de respecter les espaces, les indentations, les variations visuelles qui ne sont qu’indice de l’oralité (plus complète et vivante ; à reconstruire partout)…    bien penser que les lignes se lisent par paquets, par groupe, parfois une sur deux…    enfin veiller à préciser les mots de sonorité voisines, les étymologies, la nature des néologismes et leur formes visuelles (leur stricte différence visuelle et non sonore), penser aux découpes multiples des syllabes et à tout ce que de tels jeux ajoute de sens au moindre mot – nous ne sommes pas loin de construire en cela des espaces discursifs échos-graphiques.

[3] Quoique la catégorique de tel propos soit indéniablement une faiblesse, l’idée n’en demeure pas moins porteuse. Cf. Sénèque, Lettre première à Lucilius.

[4] Ce terme de l’actualisation reviendra tout au long de cet exposé, parce qu’il est attention aux constellations, à l’instant ;   immersion    et    hors-model. Le présent comme l’effectif dans l’instant diffèrent substantiellement de ce que nous parvenons à penser, de ce que nous ressentirions, si justement ce qui ne nous est accessible en pensée que par intermittence nous l’était continuellement dans l’instant. Pour ceux qui n’ont pas encore pris connaissance de notre précédente intervention, quoique cela ne soit pas indispensable pour comprendre ce présent texte, nous les y renvoyons.

[5] Ce qui précède ne renie pas nos propos antérieurs (encore que sur nombre points il nous semble avoir déplacé certaines questions), mais précisons que tout ce que nous avons tenté de définir ou d’illustrer, et le vaste recours à l’idée de structure, ne sont que des métaphores langagières, logiques, discursives, pour approcher d’un peu plus près l’innommé sensible et très vaste que révèle la moindre modification, la moindre liberté ou indépendance prise avec un modèle, un cadre. C’est pour cela seul que nous avions cherché à définir aussi précisément que possible tout ce qui à notre sens intervenait dans la part discursive de toute genèse.

[6] Dès notre entrée en matière nous laissions entendre dans notre précédente conférence que tout un pan de la question ne pouvait être abordée («  (…) un régime d’immédiateté et d’évidence sensible »), ce sera ici chose partiellement réparée. Ainsi paraît dans toute son évidence la dualité FRAGMENTATION / UNITÉ. C’est vers l’intelligence d’autre lien que nous nous acheminons.

[7] Et discursifs.

[8] Béquille (ce besoin de ~ ; cette stratégie), béquille temporaire, tuteurs, apparition/disparition. Cycles. Tous ces points seront développés au cours de notre propos ; par intermittence.

[9] C’est encore ici aussi un hors.

[10] (Trad.) : La planéité de cette catégorie discursive des logos. Son registre visuel symbolique (éthique).

[11] (Trad.) : ici l’emploi masculin de espèce que l’on rencontre ordinairement dans les formulations alertes voire insultantes : espèce de …    double le sens ordinaire féminin d’une espèce par une surprise qui questionne la nature du signe, en dé-limite l’acception. Le hors du genre.

[12] Sur la notion de personnage conceptuel ou philosophique, nous renvoyons le lecteur aux ouvrages de Gilles Deleuze et Félix Guattari.

[13] (Trad.) : Familièrement : grand-père.

[14] Cette opposition duelle : Intérieur/Autre.

[15] Et comment, surtout, passe-t-on d’un état à un autre ; surtout lorsqu’il s’agit d’état de nerfs, nervosité, stress ?

[16] Latinisme, signifie : nous sommes.

[17] Ou :   qui   dé – finit.

[18] Lorsqu’encore était nommé sous le couvert de déraison ce que nulle oreille ne saurait entendre sinon que sourdant des lèvres de la déshérence consentie. Cf. Marivaux ; le personnage du Fou-du-Roi éclaircirait certain rapport entre sagesse et folie, philosophie et passions, influence et dépendance, pouvoir et exclusion.

[19] Ce dehors de la scène est un jeu de poupées russes (gigognes) qui ressorti encore d’une lecture d’ Objet , d’une pensée structuraliste ; (sans être infaillible nous-mêmes) nous ne saurions que trop inviter le lecteur à la plus grande attention quant à la manipulation et l’emploi des mots.

[20] Le glissement de la représentation, ce doublage dans toute nomination que l’emploi déconnecté du fondement qui en fut la nécessité projette parfois dans la vacuité logorrhéique.

[21] Ce lieu du   nôtre.

[22] Il y aurait beaucoup à noter quant à l’omniprésence de ce pour qui place insidieusement stratégies, objets, manipulations, volonté, empire, maîtrise sur un même plan que l’observable, le perceptible, le disponible, l’innommé ; et ce dans une contraction temporelle qui confond durée et instant.

[23] Non encore nommées, non déjà nommées …

[24] Sur ce configurationnel sur lequel nous nous étendons par la suite, il nous faut préciser une dé-limitation que nous souhaitons partout présente sans y avoir trouvé de terme idoine : il s’agit d’éviter autant que possible tout rapprochement ou recours à une image régulière, c’est-à-dire usant implicitement de l’analyse structurelle ou fonctionnelle pour appréhender la constellation ou conjonction d’éléments (possiblement plus ou moins liés) comme une co-incidence ou une co-présence dans l’instant.

[25] En ce qui concerne ce terme de  dé – limitation  du langage, qui revient régulièrement ici, il faut remarquer combien ce préfixe dé- qui comme dans défaire (dé-faire) est une opposition, un sens inverse, un à rebours indique avec dé – limitation  une sorte de déréalisation des limites, plus qu’une ouverture : un recul, un flou des limites – ce qui n’était plus le cas dans le terme usuel de délimitation qui est le marquage actuel ou s’actualisant des limites, leur tracé ou fixation. Evidemment, dé-limitant nous délimitons, mais avec une volonté d’ouverture et d’inclusion, de prise en considération, enfin, de relativité et de temporalité amenées à fluctuer encore beaucoup, toujours (sans quoi le terme disparaît, faute de réalité et d’emploi juste, fondé, pertinent). En cela, il nous semble nous rapprocher de la Déconstruction de J. Derrida.

[26] Est-il encore besoin de revenir sur de telles limitations ; derrière chaque division, clôture, séparation, caractère sommeillent norme et manichéisme. L’ordre extérieur, la contrainte, pour n’être pas intérieurs, compris, ressentis, donnent libre cours à toute fausseté, duperies, fourberies, mensonge.

[27] L’opposition écart/modèle n’est pas hors de la mesure, c’en est le seuil. Ainsi avons-nous un premier diagramme : mesure – model/écart – hors.

[28] Ce n’est plus l’impossibilité-de-continuer-de-vivre-comme-auparavant, qui contraint, oblige, comme le pied d’un mur, mais bien notre attention à ce qui se passe, à la liaison de toutes choses.

[29]   Par exemple quant au hors-logique, à la limite des langages construits, à notre rapport au générique et à l’unique, à la dimension psychologique du temps, au rapport discours/durée.

[30]   Floue, diffuse.

[31] Ce qui marque la pénétration de S. Kubrick.

[32] Une analyse pourrait être entreprise de cette stratégie qu’est prévenir ! (pré-venir, prévenir de, prévenir contre) et des ses limites ou limitations malgré les motivations (justifications !) qu’ordinairement se trouve le recours à telle forme de communication. Cf. note suivante.

[33] Alors que nous déplorons l’absence ou la faible ampleur des mouvements de réflexion fondamentale quant à l’éthique, alors qu’il nous semble qu’aujourd’hui la seule déclaration des droits de l’homme est insuffisante, nous regrettons que dans le même temps et sous couvert d’éthique une certaine bien-pensance (consensuelle) s’instaure et conditionne jusqu’à l’analyse individuelle du vécu, c’est-à-dire : illégitime le corps et la sensibilité de l’individu. Nous voyons en cela une forme de coercition sociale dont la manifestation la plus évidente serait un certain : il ne faut pas (faire, dire, penser… cela) dont l’intention est sans doute louable, mais qui, procédant par une forme d’imposition extérieure à l’individu encoure le risque de n’être pas suffisamment intériorisée pour devenir une joie, un mouvement volontaire. Entre enseignement et contrainte, l’écologie (dans son sens didactique premier ) et l’économie de toute vie multiplient les centres plutôt que n’orientent.

[34] Toute une réflexion sur le représentant : signe-média du doublage mémoriel de l’impression perçue, pourrait être entreprise ; ce ne sera pas notre propos pour des raisons évidentes de longueur et de lieu (d’espace du discours). Débordement : ressenti ample d’en-soi.

[35] Quelle insensibilité que notre besoin et notre recours à la machine.

[36] Ordonnance, soumission.

[37] Encore et toujours la  Question  ; la question est érection de problèmes, de difficultés, logique binaire ou duelle ; c’est vers d’autres lieux que nous souhaitons nous diriger.

[38] J’ai découvert avec surprise que ce signe que je trace depuis plusieurs années est utilisé par d’autres dont une société de production d’organes électroniques de paiement par carte bancaire (metronnic).

[39] Cette présentation se signifie sans recours direct à la sémantique, au sens, voire à la narrativité – encore qu’il s’agisse là de tout autre chose. Disons que ce qui figure ne le fait éventuellement que pour cela seul : que nous parvenons à l’identifier (à le lire, le reconnaître) ; nous sommes ici dans le registre de la présence identifiable hors  la signification ordinairement associée. Il ne s’agit plus de dire ; seulement  nhommer.

[40] Que l’on pourrait dire, postérieurement et rétroactivement : initial ou premier.

[41] L’ordre demeure : le hors, vécu – le signe – le commentaire.

[42] Parasite logologique, le commentaire résulte d’une non-prise du temps de la rencontre et de la connaissance, de la lente familiarisation, c’est un vite ! ; les œillères de l’espoir d’un gain (de temps !) ; c’est-à-dire la permanence dans un temps psychologique rapide (trop pour soi) qui exclue l’attention et, partant, l’individu – lors   que rien ne se gagne ni ne se perd, jamais.

[43] Comme   dé – limiter,  dé – finir  est cette déréalisation, cet hors finitude, toujours à re-faire, à actualiser.

[44] La proximité des deux couples précédents, savoir : marque/absence et référence/possibilité fournit une intuition quant à l’absence de formes, structures, motifs … sur notre plan : étant ce hors dont nous avons tant parlé, il est cette densité profuse des possibles en constante dé-finition, c’est donc le lieu même de l’absence, de cette absence qui est la condition de possibilité de toute référence.

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